C’est un rapport de près d’une centaine de pages, dominé par la situation des droits de l’homme, avant et pendant l’élection présidentielle d’octobre-novembre 2010 en Côte d’Ivoire, ainsi que la violente crise survenue après, avec, précise le texte, une « présidence bicéphale de fait ».
Le document reprend aussi les différentes tentatives internes et les médiations internationales pour régler la crise de manière pacifique. Le texte relève « l’horreur et l’inhumanité » de la période post-électorale qui n’était pas seulement le fait de groupes armés, comme le souligne Victorine Wodié, qui préside la Commission ivoirienne des droits de l’homme.
« C’est vrai que quand ont parle de crise post-électorale on pense tout de suite aux armes. Mais il n’y a pas que les armes ! Nous avons assisté à des pillages, à des massacres de populations, qui ont eu lieu par le fait de civils, quelquefois. Nous avons eu affaire à des particuliers qui n’ont pas hésité à brûler vives d’autres personnes ! »
La Commission ivoirienne des droits de l’homme formule plusieurs recommandations à l’Etat, aux acteurs politiques et aux populations : la lutte contre l’impunité, le respect et la protection de la liberté d’expression, la renonciation au recours à la violence comme mode d’accession ou de conservation du pouvoir, le rejet de tout esprit de vengeance et de représailles.