En annonçant sa démission, James Fromayan a assuré qu'il le faisait pour le bien du Liberia et de manière à ce que Winston Tubman n'ait aucun prétexte à ne pas participer au second tour. Il faut dire que Winston Tubman a, dès la proclamation des résultats, dénoncé des fraudes et des irrégularités puis menacé de boycotter le second tour à moins que ne soit remplacé le président de la Commission électorale indépendante à qui il reproche d'avoir soutenu dans le passé, la présidente sortante. Une accusation dont se défend bien sûr James Fromayan assurant qu'il est resté impartial tout au long du processus.
Mais d'aucuns s'interrogent car nul ne s'attendait à un scénario de deuxième tour. En dépit du coup de pouce qu'elle a reçu de la communauté internationale, qui lui a attribué un prix Nobel de la paix à quelques jours du scrutin, Ellen Johnson Sirleaf n'a pas pu franchir la barre des 50% dès le premier tour. A-t-elle aujourd'hui des chances d’être réélue ? Arrivé troisième avec plus de 11% des voix, l'ex-chef de guerre Prince Johnson bat déjà campagne pour elle. Et puis la démission du président de la Commission électorale indépendante suffira-t-elle à Winston Tubman pour l'emporter ? Rien n'est moins sûr.