Quatre charges sont retenues contre les deux journalistes suédois, Martin Schibbye et Johan Persson : être entrés en contact avec des membres de l’ONLF (le Front national de libération de l'Ogaden), avoir reconnu et soutenu le mouvement terroriste, et enfin avoir mis en péril la souveraineté nationale en entrant illégalement sur le territoire éthiopien. Toutes ces accusations tombent sous le coup de la loi antiterroriste.
Les deux journalistes ont plaidé non coupables des actes terroristes, mais ont admis être entrés en Ethiopie illégalement. « Il ne s’agit pas seulement d’entrer dans le pays sans visa, mais de bafouer notre souveraineté nationale », a répondu le procureur Berhanu Wondimagegn.
Cette séance a été truffée de vices de procédure. D’abord, le traducteur officiel des journalistes était absent. Il a été remplacé au pied levé par un membre de l’assistance qui ne savait pas lire l’amharic, la langue officielle éthiopienne. Ensuite, la cour a rejeté la requête de la défense d’avoir accès à toutes les preuves de l’accusation contre les deux journalistes. Ces preuves seront de toute façon exposées durant le procès, a récusé le juge Shemsu Ketala.
Le procès commencera donc officiellement sur ces bases le 1er novembre 2011.