Interventions télévisées, meetings ou porte-à-porte, les candidats sont sur tous les fronts pour se faire connaître parmi des milliers d’autres. Un vrai défi car plus de cent partis politiques et de nombreux indépendants participent à ce scrutin.
Les stratégies de campagne
Pour se distinguer, certains n’hésitent pas à distribuer de l’argent, d’autres promettent 500 000 emplois. Le parti islamiste Ennahda, fait lui sa promotion avec des têtes de liste qui sont d’anciens prisonniers politiques, victimes du système Ben Ali.
Liberté, démocratie, refus de l’arbitraire, les thèmes de campagne se ressemblent. Peu de partis ont jusqu'à présent joué la carte de la pédagogie. Résultat, certains pensent encore élire un président dimanche prochain et beaucoup n’ont pas encore compris quelle sera la mission de l’assemblée constituante qu’ils sont censés élire dimanche prochain.
Quelle loi fondamentale pour la Tunisie de demain et pour quel projet de société ensuite ? L’enjeu du scrutin est énorme dans un contexte où les modernistes qui militent pour un Etat civil s’inquiètent de la montée en puissance des islamistes et de groupuscules salafistes qui, quoique minoritaires, ont réussi quelques coups d’éclat ces derniers jours.