Avec notre correspondant à Washington,Raphaël Reynes
Ce mercredi matin 12 octobre, la juge Nancy Edmunds a lu les 8 chefs d'accusation qui pèsent contre Umar Farouk Abdulmutallab. Et par huit fois, l'accusé à répondu « je plaide coupable ».
C'est effectivement une surprise dans la mesure où le jeune Nigérian aurait pu engager une procédure de « plaider coupable » dès le début de l'enquête après son arrestation. Cela lui aurait permis de négocier une peine de prison moins lourde directement avec le parquet et d'éviter un procès.
C'est un peu moins une surprise lorsque l'on sait que, depuis l'ouverture des débats, mardi dernier, Umar Farouk Abdulmutallab s'est livré à quelques sorties incendiaires. « Les moudjahidines balaieront les Etats-Unis, ce cancer », a notamment déclaré l'accusé qui a également salué la mémoire d'Anwar al-Awlaqi cet imam radical tué à la fin du mois dernier par les forces américaines.
Le jeune Nigérian a visiblement décidé d'utiliser son procès pour en faire une tribune politique et exprimer ses idées extrémistes. D'ailleurs, lorsque la juge lui a demandé si quelqu'un lui avait conseillé de plaider coupable pour obtenir sa clémence. Umar Farouk Abdulmutallab a simplement répondu « non ». Il risque donc la prison à vie pour cet attentat raté dans lequel 279 personnes auraient pu être tuées.