Guillaume Bonga est le représentant du parti de Kamerhe dans le Sud-Kivu. Il dit que ses supporters auront beaucoup de mal à accepter que Vital Kamerhe se désiste en faveur d’Etienne Tshisekedi : « Jusqu’à présent, j’insiste que Kamerhe est le candidat président de la République pour le Sud-Kivu. En 2006, on s’est laissé tromper parce que c’est lui qui est venu nous présenter monsieur Kabila, ici, comme candidat. Et si il nous vient le lendemain avec quelqu’un d’autre, ça ne sera pas facile que ça puisse passer ».
On ne reproche pas seulement à Tshisekedi de ne pas être un enfant du pays, mais surtout son positionnement quand le Kivu était sous l’emprise de la rébellion pro-rwandaise du RCD : « La population du Sud-Kivu a de la peine à oublier la présence de monsieur Tshisekedi à côté des agresseurs, vers les années 1998-99, même 2000. On l’a vu défiler, on lui a déroulé un tapis rouge à Kigali, quand la population était en train de mourir ».
Quoiqu’il en soit, conclut Guillaume Bonga, si la discussion de Washington aboutit à un désistement, il faudra que Kamerhe en ressorte avec l’assurance d’être le vrai patron : « Qu’il soit le chef de l’exécutif et avec un pouvoir réel ! Un véritable chef de gouvernement ! ».
Le clan Kamerhe met la barre très haut, et estime que si ça ne marche pas, l’alternance serait possible même sans union.