Tunis s’est imposée comme une évidence. Le premier pays arabe à avoir fait sa révolution accueille cette semaine quelque 80 internautes venus d’une quinzaine de pays de la région. Au programme des discussions, les blogueurs et la politique ou encore l’activisme en réseau.
« Nous devons redéfinir notre rôle, estime Doreen Khouri, membre du comité d’organisation. Que fait-on pour la transition démocratique ? Quel rôle joue-t-on en faveur de la transparence et pour que les gouvernements rendent compte de leurs décisions ? En même temps, nous devons nous concentrer sur les blogueurs qui couvrent les révolutions en cours. Il est plus important que jamais que les blogueurs s’entraident ». Elle est convaincue que les liens tissés pendant les précédentes rencontres des blogueurs arabes en 2008 et 2009 à Beyrouth ont aidé la blogosphère à s’organiser pour jouer un rôle dans le printemps arabe.
Emna el-Hammi, une blogueuse tunisienne de 30 ans, veut désormais être actrice de la transition démocratique. « On a vraiment une responsabilité. Le journalisme citoyen prend maintenant je pense un grand rôle après la révolution. Il alerte l’opinion publique, il doit être vigilant, c’est les yeux du peuple », assure-t-elle.
Sept blogueurs tunisiens se présentent à l’élection de l’assemblée constituante le 23 octobre. Trois jeunes cyber-activistes, une Tunisienne et deux Egyptiens, sont aussi cités pour le Prix Nobel de la Paix qui sera décerné vendredi 7 octobre à Oslo.