« J’exprime ma disponibilité à œuvrer avec tous au respect de la Constitution du Burkina Faso et j’invite tous les acteurs de la vie politique à fonder leurs pensées et leurs projets sur les dispositions de notre Loi fondamentale ». Ainsi s’exprimait le président Blaise Compaoré en juillet dernier, lors de la remise du rapport du Conseil consultatif sur les réformes politiques.
Le moins que l’on puisse dire, c'est que les Burkinabès sont toujours divisés sur le sens de cette déclaration. La question, subtilement abordée lors du congrès du CDP (Congrès pour la démocratie et le progrès), a été tout autant subtilement éludée. Le président du parti, Roch Kaboré, s'est tout simplement interrogé : « Pourquoi continue-t-on à faire des gorges chaudes sur l’article 37 ? »
Balayant d'un revers de main la question en renvoyant les uns et les autres aux travaux du Conseil consultatif sur les réformes politiques, il en a profité pour réaffirmer la position du parti qui a toujours été celle de la non-limitation des mandats.
Il faut dire que le président du CDP a toujours considéré que la limitation du nombre de mandats présidentiels était antidémocratique. Reste tout de même à convaincre la jeunesse du parti qui, elle, revendique l’alternance, y compris au sommet de l'Etat.