Angola: la police disperse brutalement une manifestation contre le régime de dos Santos

Dix-sept personnes sont toujours détenues en prison en Angola pour avoir osé manifester au début du mois contre le régime en place. Dimanche, une nouvelle marche était organisée dans la capitale, Luanda, afin d'exiger leur libération. Une centaine de jeunes y a participé, dans le cadre d'un mouvement populaire, sans étiquette politique, même si certains partis d'oppositions s'y sont par la suite ralliés. Mais la manifestation a très rapidement été dispersée par les policiers.

Dix minutes après le début de la marche, les policiers étaient à l'œuvre. Cette fois, aucune arrestation, ni aucun blessé, mais la manifestation n'a jamais pu se poursuivre. Les autorités affirment qu'elles n'avaient « pas été informées » de la tenue de cette marche, et que c'est la raison pour laquelle elle a été dispersée.

Un manifestant, joint par la rédaction lusophone de RFI, affirme que certains éléments incontrôlés ont tenté de se joindre au cortège : « Au début, certaines personnes ont voulu inciter à la violence, ils ont jeté des pierres, et provoqué la police. Mais très vite, nous avons calmé les choses, et nous avons expulsé ces gens hors du cortège.
Finalement, la manifestation a quand même été interrompue par la répression de la police.
»

Au lieu de rejoindre la place de l'Indépendance, dans le centre de la capitale, les manifestants se sont finalement regroupés dans un cimetière. Parce qu'ils réclament la chute du régime du président Jose Eduardo dos Santos, au pouvoir depuis 32 ans sans jamais avoir été élu, dix-sept protestataires purgent des peines allant jusqu'à trois mois de prison. D'autres manifestations, pour exiger leur libération, devraient être organisées dans les prochains jours.

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