Le président mauritanien a qualifié cette rencontre, attendue depuis deux ans, de « tournant historique », puisqu’elle doit permette aux différentes composantes politiques de dépasser leurs différences pour travailler ensemble au renforcement de la démocratie. 
Le choix  des thèmes à débattre se veut ambitieux, avec notamment la réforme du fichier électoral,  l’armée et l’interdiction des changements anticonstitutionnels, la réforme de la justice ou encore l’unité nationale.
 Une soixantaine de partis de la majorité  sont représentés. Côté opposition, quatre ont répondu présents , dont l’APP du président de l’Assemblée nationale Messaoud Ould Boulkheir. « Il est temps, après deux ans de tergiversations, de conflits politiques, que les Mauritaniens se retrouvent pour essayer de dépasser  leurs divergences et de trouver une voie consensuelle pour sortir le pays des difficultés dans lesquelles nous sommes empêtrés depuis le coup d’Etat, estime-t-il. Nous avons poussé à ce dialogue-là car nous pensons que c’est la meilleure voie. J’ai remarqué la même disponibilité au niveau du chef de l’Etat. Et je suis tout optimiste pour que des résultats sortent de ce dialogue », poursuit le président de l’Assemblée nationale.  
 
Dix partis de l’opposition ont toutefois décidé de boycotter les débats, dont le RFP, l’UFP et Tawassoul, qui représentent à eux trois la très grande majorité des députés de l’opposition à l’Assemblée. Ils estiment que les conditions d’un dialogue sérieux ne sont pas réunies. Un cadre de l’UFP ajoute « : « sans tous ces partis, l’opposition est sous-représentée, ce n’est pas un dialogue inclusif ». Le président mauritanien a toute fois indiqué que le dialogue restait ouvert à tous ceux qui voudraient contribuer aux discussions.