Les forces du CNT ont pourtant jeté des moyens importants dans la bataille. L'un de leurs commandants parle de 6000 soldats et 1 200 blindés, le tout appuyé par les raids aériens de l'Otan. Mais la résistance des kadhafistes est pour l'instant trop forte. Impossible de tenir les positions gagnées avant-hier.
Alors que les combats se déroulaient en centre ville, hier les assaillants ont été obligés de se replier sous le feu notamment des tireurs embusqués sur les toits ainsi que de l'artillerie. Mais au delà de leur puissance de feu, les kadhafistes semblent aussi beaucoup mieux organisés que leurs adversaires.
Certains responsables du CNT avouent que leurs hommes manquent de stratégie et de coordination et qu'il leur faudrait un véritable état-major centralisé pour mener des offensives beaucoup plus efficaces. « On tient à peine 5% de la ville », dit un combattant, « et l'on passe notre temps à entrer puis à en ressortir peu après », ajoute-t-il.
La situation est identique à Bani Walid, autre fief kadhafiste situé à 170 kilomètres de Tripoli. Comme ils avaient déjà dû le faire avant hier, les combattants du CNT ont à nouveau été contraints de se replier hors de la ville face à la contre-offensive des fidèles du colonel Kadhafi.
A Syrte, hier samedi, un journaliste et photographe indépendant français basé à Bangkok, Olivier Sarbil, a été grièvement blessé par des éclats d'obus reçus dans les jambes, les bras et le visage. Selon sa famille, il serait actuellement dans un état stable après avoir été opéré.