Libye: la traque de Mouammar Kadhafi se poursuit

Voici plus de deux semaines que la même phrase revient en boucle dans la bouche des dirigeants du CNT, le Conseil national de transition : « Mouammar Kadhafi est introuvable ». Et pendant ce temps, l'ancien dictateur libyen continue de narguer ses adversaires par le biais de messages sonores dans lesquels il exhorte ses partisans à la résistance.

Première hypothèse, Mouammar Kadhafi est toujours dans le pays. C'est le plus probable, et pour une fois, les pro-Kadhafi et les Etats-Unis sont d'accord. Ainsi, Moussa Ibrahim, porte-parole de l'ancien régime, l'affirme catégoriquement et quant au département d'Etat américain, il confirme n'avoir « aucun élément » permettant de le croire hors du pays.

Alors où précisément ? Le Conseil national de transition est persuadé que Kadhafi se trouve à Bani Walid, à 170 kilomètre au sud de Tripoli. Bastion toujours tenu par les forces loyalistes, mais assiégé par les rebelles, qui pourraient le prendre d'assaut dans les jours qui viennent.

Deuxième piste : la ville de Sebha, située dans le centre du pays, et contrôlée par des tribus fidèles à Kadhafi. Un choix qui serait d'autant plus judicieux que Sebha se trouve à la croisée de deux grandes routes menant vers le Niger et l'Algérie.

L'Algérie, où plusieurs membres de la famille Kadhafi se sont justement réfugiés, mais pas Kadhafi lui-même, jure Alger.

Des dignitaires de l'ancien régime sont passés au Niger : pourquoi pas lui ? Là encore, démenti des autorités, qui affirment même que sa présence serait « un problème ». Un terme fort, le même que celui utilisé aujourd'hui par le Burkina Faso. Position identique pour le Tchad. Le Zimbabwe et l'Afrique du Sud, eux, n'ont pas reconnu le CNT des rebelles libyens. Des points de repli peut-être envisageables, mais plutôt difficiles d'accès.

Dans un nouveau message sonore diffusé ce jeudi 8 septembre 2011 par une télévision basée en Syrie, le colonel Kadhafi promet que l'Alliance atlantique sera vaincue.

Il appelle ses partisans à la résistance et dit que ses troupes sont prêtes à intensifier leurs attaques. Evoquant les rumeurs sur sa présence dans plusieurs pays du Sahel, notamment au Niger, l'ex-Guide libyen dénonce des « mensonges » et parle de « guerre psychologique ».

Ironique, il souligne que le passage d'un convoi à la frontière entre la Libye et le Niger n'a rien d'inhabituel.

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