Avec notre envoyée spéciale à Alger
Même si l’Algérie ne reconnaît pas le CNT libyen, elle dit clairement qu’elle aura des relations avec le futur gouvernement qui s’installera à Tripoli.
« La Libye est un pays voisin. Nous n’allons quand même pas déménager. Il faut composer avec », voilà ce que confie Abdelkader Messahel, le ministre algérien chargé des Affaires maghrébines et africaines. « Nous partageons beaucoup avec la Libye et nous jouerons notre rôle de pays frère », souligne-t-il.
Pour l’Algérie et pour les autres pays présents lors de cette conférence sur le Sahel, il importe que la Libye se normalise, qu’elle se mette aux standards internationaux de gouvernance et qu’elle prenne à bras le corps les problèmes sécuritaires. Beaucoup d’armes circulent depuis l’éclatement du conflit. Cela a été dit et répété en séance plénière et le danger est pris très au sérieux. La sécurité régionale est en effet l’affaire de tous dans la mesure où s'agit d’un même territoire : le Sahara.
Les quatre pays au cœur de la lutte contre le terrorisme au Sahel observent donc attentivement leur voisin libyen tout comme la Tunisie en pleine transition politique. La place que les islamistes pourraient occuper à l’avenir dans ces pays est aussi source d’inquiétude, car elle aurait immanquablement des répercussions sur les pays voisins.