Les pays du Sahel craignent une recrudescence du terrorisme

Alger accueille à compter de ce mercredi 7 septembre 2011 pour deux jours une conférence internationale sur le terrorisme réunissant les chefs de la diplomatie du Niger, du Mali et de la Mauritanie autour de Mourad Medelci, leur homologue algérien. Des partenaires de ces pays tels que la France, ou encore l’Union européenne participent aussi à cette réunion dont l'objectif est d'aider à la lutte contre l’insécurité au Sahel. Il y a urgence car la crise libyenne est passée par là et inquiète doublement les pays déjà frappés par le terrorisme.

Avec notre envoyée spéciale à Alger

Au Sahel comme ailleurs, le conflit libyen divise toujours. Bamako, Alger et Nouakchott ont fait le choix de ne pas reconnaître le CNT (Conseil national de transition) libyen comme pouvoir légitime, contrairement à Niamey qui a officiellement tourné la page Kadhafi.

Deux positions diplomatiques différentes, deux camps appelés à débattre durant cette conférence d’Alger, mais surtout à s’unir. Car ces quatre pays partagent la même crainte, celle de voir le risque terroriste augmenter dans une zone où les frontières sont difficiles à contrôler et à sécuriser.

Au Niger, en particulier, on s’interroge sur le retour au pays d’anciens combattants, qu'ils soient des touaregs intégrés dans la légion islamique de Mouammar Kadhafi depuis des années, ou des mercenaires nigériens partis prêter main forte ces derniers mois au Guide libyen.

L’Algérie, pour sa part, craint surtout une augmentation du trafic d’armes au profit des islamistes qu’elle combat depuis des années. Le Mali et la Mauritanie sont eux plus éloignés du théâtre libyen des opérations mais tout autant concernés par l’arrivée d’un nouvel arsenal militaire en plein désert. Une menace qui justifie plus que jamais des actions coordonnées et transfrontalières, et c’est là toute la difficulté.

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