Aux côtés de Victoire Ingabire, il y a donc quatre personnes. Quatre hommes présentés par le procureur comme d'anciens membres des FDLR, la rébellion hutu rwandaise basée dans l'est de la RDC. Ces hommes ont déjà plaidé coupables et donc l'accusation ne se prive pas de citer leurs dépositions.
Selon le parquet, Noeli Habiyaremye et Tharcisse Nditurende, les accusés dont le dossier a été examiné ce mercredi ont reconnu qu'ils avaient été en contact avec Victoire Ingabire quand elle était encore en exil. Ils disent même l'avoir rencontrée en 2008 au Congo Brazzaville et en RDC.
D'après leurs déclarations, lues par le parquet, ces deux hommes affirment avoir accepté de créer la branche armée du parti de Victoire Ingabire : l’idée étant de lancer des attaques au Rwanda si la prise du pouvoir par les urnes s’avérait impossible. Ils disent aussi que des collaborateurs de l'opposante leur ont transféré de l'argent.
Pour l'instant, ni Victoire Ingabire ni ses coaccusés n'ont encore été interrogés devant les juges. Le procès reprend ce jeudi 8 septembre, devant une salle comble. Il a même fallu installer un haut-parleur pour les dizaines de personnes restées à la porte d'entrée. L'ambiance étant électrique, les avocats de l'opposante ont par deux fois protesté contre la fouille des services de sécurité.