Le rassemblement de l'opposition dispersé par la police fait des victimes à Kinshasa

L'annonce de la candidature d'Etienne Tshisekedi entraîne des troubles à Kinshasa. Les sièges de deux partis ont été vandalisés dans la nuit du 5 septembre et des manifestants ont été dispersés par la police à coup de gaz lacrymogènes dans la matinée de ce mardi 6 septembre 2011. Hier le leader de l'UDPS, Etienne Tshisekedi a officiellement déposé sa candidature. Il y aurait eu des échauffourées entre ses partisans et ceux du PPRD, le parti au pouvoir. Cette flambée de violences a fait au moins un mort.

Avec notre correspondant à Kinshasa,

La situation était extrêmement confuse ce matin dans la commune de Limete, le fief de Tshisekedi. Des coups de feux claquent de temps à autre. On voit des policiers, des civils qui courent dans tous les sens, des arrestations de passants dans la rue, des policiers qui extraient brutalement un conducteur de sa voiture en le tirant par le col. Le siège de l’UDPS (l'Union pour la démocratie et le progrès social) est gardé par un groupe de militants nerveux.

Un mort est signalé ce mardi 6 septembre 2011, un jeune homme de 30 ans, tué par balle et deux blessés graves également. L’UDPS annonce deux autres morts cette nuit lors de l’attaque de son siège mais cela n’a pas pu être confirmé de source policière.

Des rideaux brûlés, des voitures cassées, à peu de choses près le même spectacle dans une permanence du PPRD, le parti au pouvoir, une jeep brûlée dans la cour. Ici on explique que c’est l’UDPS qui a attaqué.

De part et d’autre on se renvoie les accusations de provocations et de manipulations. Dans cette ambiance électrique, l’UDPS annonce qu’elle maintient sa manifestation de jeudi pour réclamer la transparence du prochain scrutin du 28 novembre.
 

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