Avec notre envoyé spécial sur la route de Bani Walid
Dès la tombée de la nuit hier soir, les combattants postés sur la route nord de Bani Walid ont reçu l’ordre de faire mouvement vers le bastion des pro-Kadhafi. Aussitôt, la centaine de rebelles, arrivés quelques heures avant de Tripoli, s’est mis en branle aux cris d’Allah Akbar, bien décidés à marcher sur cette ville située à 180 km au sud-est de la capitale libyenne.
Parmi eux, beaucoup sont originaires de Bani Walid et n’ont presque jamais combattu, mais les rebelles plus aguerris de Misrata et de la Katiba-Tripoli les ont rejoints avec l’appui des chasseurs de l’Otan qui sillonnent le ciel en permanence.
Finalement, le porte-parole local du CNT, le Conseil national de transition, affirme que les rebelles ont poussé leur position jusqu’à 15 km autour de Bani Walid, sauf pour sa porte sud qu’ils ne contrôlent toujours pas. Pourtant presque aucun combat n’a eu lieu dans la nuit, à peine quelques escarmouches avec des tireurs embusqués dont les rebelles ne savent pas très bien s’il s’agissait d’habitants, de soldats ou de mercenaires pro-Kadhafi.
Pour l’instant, la situation reste dans le plus grand flou malgré les demandes des loyalistes. L’insurrection assure que le temps des négociations est terminé et que le nouvel ultimatum de 24 heures, offert hier, est révolu. Pour autant, les rebelles misent toujours sur une reddition pacifique pour s’épargner les combats meurtriers en zone urbaine.