Dans son livre vert, le gouvernement propose de restreindre la propriété foncière privée et l'achat des terres par les étrangers. Il s'agit de privilégier la location des terrains. Autres possibilités : placer des pâtures communales sous l'autorité des chefs traditionnels, limiter la taille des exploitations qui ne sont pas sous le contrôle de l'Etat. Et à l'avenir, les propriétaires devront respecter plus d'obligations.
Les détails précis de la réforme agraire n'ont pas été donnés. Mais le ministre en charge a simplement assuré qu'il va s'inspirer de ce qui se fait partout ailleurs. Ce qui est sûr, c'est que l'objectif de redistribuer 30% des terres détenues par des Blancs d'ici 2014 ne sera pas atteint. L'Etat devrait débourser près de 4 milliards d'euros et n'a pas le budget nécessaire.
Dix-sept ans après la fin de l'apartheid, seuls 5% des terres sont passées aux mains des Noirs. Un échec cuisant, d'autant plus que très souvent les nouveaux propriétaires n'ont pas les moyens nécessaires pour maintenir leurs productions à flot.
Du côté de la minorité blanche, on prend acte. Cornelius Jansen Van Rensburg, le porte-parole d'Afriforum, l'association de défense des Afrikaaners. Il pointe les incohérences de ce projet.