Avec notre envoyée spéciale à Abuja
Pas question de lésiner sur le dispositif sécuritaire. Au lendemain de l’attentat, la police a été placée en état d’alerte dans tout le pays. Quant à l’armée, elle a été déployée devant les sites jugés sensibles, comme les bâtiments officiels, les ambassades et les grands hôtels, ainsi que sur certains axes d’Abuja, causant de nombreux embouteillages.
Lors de son passage éclair sur le site de l’attentat hier samedi 27 août, le président nigérian Goodluck Jonathan a annoncé être en contact avec différentes institutions internationales et plusieurs pays, afin de coopérer dans la lutte contre le terrorisme. L’ambassade des Etats-Unis a ainsi indiqué que des agents du FBI étaient arrivés au Nigeria à la demande des autorités d'Abuja.
Faire toute la lumière sur cette affaire
Du côté des Nations unies, la secrétaire générale adjointe Asha-Rose Migiro et le responsable pour la sécurité Gregory Starr ont été dépêchés dans la capitale fédérale. De fait, il s’agit de faire toute la lumière sur cette affaire.
C’est la première fois que la communauté internationale est directement visée au Nigeria et c'est aussi la première fois qu’un kamikaze réussit à se faire exploser avec son véhicule, déjouant un dispositif sécuritaire supposé être extrêmement rigoureux.
Un homme affirmant parler au nom de la secte islamiste nigériane Boko Haram a revendiqué vendredi soir l’attentat, mais ses propos n’ont pu être vérifiés de source indépendante.
« L’enquête se poursuit, a déclaré Yemi Ajayi, le porte-parole adjoint de la police fédérale, mais nous ne souhaitons pas nous concentrer sur une seule piste. »