Le président nigérian a fait un passage éclair sur le site, ce samedi 27 août 2011, dans l’après-midi. La sécurité était maximale et la tension palpable. Le bâtiment des Nations unies est éventré de part et d’autre.
Au niveau de l’entrée principale, le sol n’est qu’un amas de parpaings et de câbles calcinés. L’odeur de plastique brûlé est d’ailleurs encore très présente. Et entre des débris de chaises en plastique et de verres, on distingue la carcasse de la voiture du kamikaze. A peine quelques bouts de ferraille, mais qui témoignent de la puissance de la déflagration.
Le conducteur, qui appartiendrait à la secte islamique Boko Haram, a franchi, vendredi vers 11 heures locales, les trois portails du quartier général de l’ONU avant de foncer tout droit sur le bâtiment.
Après des heures de recherche, les secours ont affirmé hier dans la soirée que tout le bâtiment avait été évacué.
Dix-neuf personnes ont trouvé la mort dans cet attentat suicide, selon les autorités, mais le bilan risque de s'alourdir. C’est en tout cas ce qu’a confié un responsable de la sécurité des Nations unies, qui a requis l’anonymat, et qui avance le chiffre de 21 morts et 80 blessés, dont une dizaine très gravement.