Berlusconi répond aux demandes d’aide des rebelles libyens

A l’occasion de cette rencontre, à Milan, avec le numéro deux du Conseil national de transition, le chef du gouvernement italien a décidé de débloquer de l’argent pour parer aux besoins les plus pressés de la population. Dans le même temps, Silvio Berlusconi a négocié le redémarrage des activités du groupe italien ENI, opérateur énergétique historique en Libye.

Avec notre correspondante à Rome, Anne Le Nir 

Cette rencontre entre le numéro deux du Conseil national de transition (CNT), Mahmoud Jibril, et le chef du gouvernement italien, Silvio Berlusconi, était très attendue des deux côtés compte-tenu des intérêts économiques qui lient les deux pays : l’Italie est l’un des principaux partenaires commerciaux de la Libye. Le géant italien des hydrocarbures ENI est installé dans ce pays depuis 1959 et plus de 130 entreprises italiennes y opèrent dans des secteurs clés.

Première décision annoncée : l’Italie est prête au dégel de 350 millions d’euros d’avoirs libyens pour parer aux urgences du pays. Silvio Berlusconi a également annoncé qu’un accord serait signé dès lundi prochain à Benghazi pour fournir les quantités de gaz et d’essence nécessaires à la population, sans paiement immédiat.

Par ailleurs, un comité d’entente entre le Conseil national de transition et le gouvernement italien sera formé pour relancer la coopération bilatérale. Des accords ont déjà été pris pour des aides en matière de formation de personnel médical et de militaires.

Pour sa part, Mahmoud Jibril a souligné avec insistance le besoin urgent d’aide aux Libyens sous peine « d’une faillite du Conseil national de transition et donc du processus de stabilisation de la Libye après quarante ans de dictature ».

 

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