Dans leur poussée, les rebelles ont tenu à avancer coûte que coûte et attaquer au plus vite les villes les plus stratégiques pour enserrer Tripoli : Gariane à 80 km plus au sud et Zaouiah à 50 km à l'ouest.
Mais pour atteindre ces villes et s'épargner des combats meurtriers, l’insurrection a préféré prendre le risque de laisser derrière elle des poches de résistance kadhafistes en les contournant plutôt qu'en les affrontant. Ainsi le village d'Assabah, situé juste avant Gariane, sur la route de la capitale, est toujours aux mains des loyalistes. Mais coupées de leurs base ces troupes n'inquiètent pas l'opposition armée qui préfére tenter de négocier avec eux pour obtenir leur reddition. Les défections auraient d'ailleurs facilité l'avancée des rebelles dans Gariane, dont certain s'avouent parfois surpris par le manque de combativité de leurs adversaires.
C’est loin d'être le cas à Zaouiah. Dans cette ville clé, d'environ 200 000 habitants, les bombardements continuent et les combats meurtriers se mènent rue par rue au milieu des habitations. Postés sur les toits, les snipers du colonel Kadhafi contrôlent toujours l'artère principale de la ville infligeant encore de lourdes pertes aux rebelles et les ralentissant dans leur progression vers Tripoli.