Ca y est c’est officiel, l’ex-directrice générale de la Banque mondiale est de retour à la tête du ministère des Finances. « Okonjo Wahala » comme la surnomment les Nigérians, sous entendu, « la femme à problème ».
Un surnom qui lui colle à la peau depuis son passage aux affaires sous l’administration d’Olusegun Obasanjo. Et pour cause : de 2003 à 2006, cette tête bien faite, diplômée de Harvard, avait menée une politique de rigueur.
En s’attaquant à la dette et en chassant les corrompus, Ngozi Okonjo-Iweala s’était fait de nombreux ennemis mais sa fermeté avait permis de redresser la barre de l’économie nigériane. Le taux de croissance avait alors triplé en trois ans, avec une moyenne de 6% par an. Le PIB avait lui été multiplié par trois.
Autant dire que les Nigérians espèrent beaucoup de son retour. Lors de la cérémonie d’investiture, ce mercredi, Goodluck Jonathan n’a d’ailleurs pas manquer de le souligner.
« Les gens attendent énormément de vous, a-t-il déclaré. Certains pensent que vous avez une baguette magique pour tout changer ».
Une tache qui s’annonce ardue. Car si Madame Okonjo-Iweala a prouvé par le passé qu’elle avait du caractère et de la détermination, reste à savoir quel soutien et quelles marges de manœuvre aura la nouvelle ministre des Finances. L'attribution de certains portefeuilles clés à des personnalités jugées ne pas être à la hauteur a en effet été vivement critiquée.