La scène s’est produite devant le QG de la police de Maiduguri. D’après les forces de l’ordre, un kamikaze présumé aurait tenté de s’introduire dans le parking au moment où se déroulait une opération de recrutement. Quelque 1500 candidats étaient alors présents sur place.
« Entant donné la situation sécuritaire dans la ville, nos gardes n’ont pris aucun risque et l’ont abattu », a indiqué Simeon Midenda, le responsable de la police de l'Etat de Borno.
Le kamikaze présumé était âgé de 25 ans et appartiendrait à la secte islamiste Boko Haram. Il se trouvait à bord d’un véhicule dans lequel des engins explosifs artisanaux fabriqués à partir de bonbonnes de gaz et de jerrican d’essence, auraient été découverts, toujours selon Simeon Midenda.
Un fait qui en dit long sur la tension croissante dans le nord-est du Nigeria. Depuis deux mois, le mouvement radical multiplie les attaques, avec des procédés de plus en plus sophistiqués, attisant les représailles et autres arrestations arbitraires du côté des forces de l’ordre.
Jusque là aucun attentat suicide n’a été revendiqué au Nigeria. Coïncidence ou pas, cet incident est survenu alors qu’une commission nommée par le président Goodluck Jonathan doit rendre, ce mardi 16 août, son rapport sur la situation sécuritaire dans la région et sur d’éventuelles pistes de dialogue avec la secte.