« Je mesure mieux de ma position les grandes souffrances, mais en même temps le grand mérite de tous ces hommes qui, à travers l'Histoire, ont combattu pour la Liberté et l'Indépendance de leur peuple. » Dans ce message, l’ex-président ivoirien fait référence à un certain nombre de grands hommes comme Martin Luther King, Ghandi, le général de Gaulle, Mao Tsé Toung. Côté africain, il cite Nelson Mandela, Kwame Nkrumah, Patrice Lumumba.
Un appel à un débat inter-ivoirien
Revenant sur la récente crise postélectorale, Laurent Gbagbo affirme que si toutes les parties concernées « avaient donné à la Constitution le caractère sacré qui est le sien, la crise ivoirienne aurait connu un meilleur dénouement dans les plus brefs délais ». Par la suite, l’ex-président ivoirien assume les quatre mois de crises postélectorales, en remerciant tous ceux qui l’ont soutenu, civils et militaires. Ceux qui sont aujourd’hui en prison, écrit-il, ou ceux qui sont en exil. Puis, il demande « la libération de tous les prisonniers politiques ». Quant aux relations entre la France et la Côte d’Ivoire, Laurent Gbagbo fustige « l’intervention violente » de la force Licorne dans la crise postélectorale ivoirienne. Ce qui lui fait écrire qu’il ne cessera jamais de mener le combat pour la souveraineté de son pays. Il s’adresse enfin à « ses compatriotes » en leur disant que, de son lieu de détention, il garde la foi dans le combat qu’il mène. Et il appelle à un débat politique inter-ivoirien, sous l’égide des Africains.
Questions : est-ce qu'on sait si ce message émane bien de Laurent Gbagbo et comment il l'a fait parvenir à la presse? Son porte-parole, Justin Koné Katinan affirme qu'il a les moyens d'entrer en contact avec l'ex-président dans le lieu où il est assigné à résidence. Mais il dit ne pas pouvoir révéler comment. Koné Katinan nous déclare que le texte émane bien de Laurent Gbagbo, et que lui, porte-parole, avait la charge de l'envoyer aux médias.