Chamssidine Abdoulmolah parle de « mascarade ». Selon le directeur du comité médias et communication du CNT de Benghazi, ce groupe armé, appelé « la brigade Nida »a trompé les insurgés. Cette milice les avait assurés de leur soutien, mais avançant masquée.
Pour Chamssidine Abdoulmolah, ces hommes faisaient en fait partie de la « cinquième colonne », restée fidèle au colonel Kadhafi. Ils étaient en contact avec la télévision nationale à Tripoli et communiquaient des informations sur la situation à Benghazi. Ils préparaient aussi des attentats à la voiture piégée dans la ville.
Les miliciens auraient tenté de profiter de la situation sensible après la mort du général Younès. Et ils auraient organisé l'évasion de prisonniers de guerre et de mercenaires vendredi dernier avant de se retrancher dans une caserne aux portes de Benghazi. Selon plusieurs responsables du CNT, ils possédaient une grande quantité d'explosifs.
C'est le ministère de l'Intérieur -désormais chargé d'absorber les milices - qui a mené le raid. La base a été encerclée, les combats ont duré plusieurs heures, 31 personnes ont été arrêtées. Mais il est difficile de savoir combien sont en fuite.
Dans la foulée de l'assassinant d'Abdel Fatah Younès, cet accrochage suscite de nouveaux doutes quant à l'homogénéité de l'insurrection qui pourrait être minée par des dissensions internes, ou des infiltrations des partisans du colonel Kadhafi.