Retour de l'électricité à l'université d'Antananarivo

A Madagascar, l’électricité est enfin revenue dans l’ensemble de l’université d’Antananarivo. Pendant quinze jours, le bloc administratif mais aussi les facultés de droit et de lettres n’avaient pas eu de courant, en raison d’une coupure de la Jirama, qui exigeait le paiement de plusieurs années de facture, soit près de 3 millions d’euros d’arriérés. Finalement, les ministères des Finances et de l’Enseignement supérieur ont pu convaincre la société d’Etat de rétablir l’électricité. 

Une bonne vieille machine à écrire basique peut toujours dépanner. A la présidence de l’université d’Antananarivo, on en utilisait encore quelques unes pour certaines tâches, et il n’a donc pas fallu aller bien loin pour compenser la défaillance des ordinateurs, privés d’électricité. Mais la situation ne pouvait pas durer éternellement, d’autant qu’il n’y avait pas que les administratifs qui pâtissaient de la coupure de courant. Certains étudiants devant suivre leurs cours magistraux sans micro ni écran depuis deux semaines menaçaient de faire grève, et certains évoquaient une fermeture temporaire du campus. On n'en est pas arrivé à cette extrémité.

Distributrice de l’électricité à Madagascar, la Jirama a finalement cédé, même si le problème n’est pas réglé, et qu’il va bien falloir trouver l’argent. Théoriquement, c’est au ministère de l’Enseignement supérieur de s’occuper de tous ces aspects « sociaux », et l’argument déployé a été qu’on ne peut pas pénaliser davantage les étudiants que les mauvais payeurs, privés ou publics. Car l’université est loin d’être la seule structure d’Etat à avoir des dettes envers la société, qui est elle-même en grosse difficulté financière.

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