Une aide de 25 millions d'euros au Niger viennent d'être débloquée par la Commission européenne, à Bruxelles. Ces fonds devraient servir à lutter contre la pauvreté.
Le décaissement est le premier paiement en appui budgétaire, depuis l’investiture en avril dernier du président Mahamadou Issoufou. Les fonds permettront au gouvernement de renforcer la lutte contre la pauvreté, de développer l’éducation et améliorer les services de santé.
Pour Mohamed Bazoum, ministre des Affaires étrangères, la décision de l'Union européenne (UE), avant les vacances d'été est « un signe que l’Union européenne est déterminée à aider le Niger conséquemment. L’Union européenne est convaincue de la qualité de la gouvernance qui est en oeuvre. Ils savent que nous avons un programme résolu de lutte contre la pauvreté, cent jours après l’investiture du président de la République ».
Le gouvernement nigérien a décidé de consacrer un quart des ressources budgétaires à l’école nigérienne, pour les cinq prochaines années, avec la création de 2 500 nouvelles classes et la formation de 2 500 enseignants.
L'apport de l'UE est un véritable prime pour la démocratie nigérienne. Les relations économiques avec Niamey avaient été suspendues en 2009 quand le président Mamadou Tandja avait refusé de quitter le pouvoir. La mesure était restée en place après le coup d'État de février 2010.
L'aide de l'UE au Niger n'avait pas été totalement interrompue : elle a continué via les agences des Nations unies, organisations non gouvernementales internationales et associations travaillant dans le pays.
L'Union européenne avait décidé le 20 juin la reprise totale de la coopération avec le gouvernement nigérien.
Le Niger est l'un des États voisins de la Libye, qui doit faire face au retour de nombreux de ses ressortissants, travailleurs immigrés.