Avec notre correspondant à Istanbul, Jérôme Bastion
La réunion du groupe de contact constitue en quelque sorte une consécration pour le Conseil national de transition (CNT) libyen.
Alain Juppé, le ministre français des Affaires étrangères, a confirmé qu’il « constitue la seule instance gouvernementale » avec cette reconnaissance par 35 pays dont les Etats-Unis et les grandes organisations internationales réunis à Istambul.
Cela veut par exemple dire que les avoirs et les fonds libyens qui ont été gelés à l’étranger pourront être remis à l’ancienne rébellion jusque là en grande manque de moyens, ce qui lui donnera certainement un nouveau souffle.
Cela veut aussi dire que tout le monde est d’accord pour mandater l’émissaire spécial de l’ONU en Libye afin qu’il mène des négociations avec les deux parties en conflit, pour un cessez-le-feu d’abord. Et pour la mise en place d’une transition politique qui, si elle convainc le colonel de se retirer, devra, elle aussi, se faire en bonne intelligence entre Tripoli et Benghazi. Une tâche plutôt ardue.