« Je ne nie pas que sous mon régime il y a eu des choses, ou ce qu'on appelle des bavures », a reconnu l'ancien président tchadien. Mais « dans le volumineux dossier constitué » en Belgique, « vous ne trouverez nulle part quelqu'un disant que Hissène Habré a torturé ».
Dans un entretien exclusif à La Gazette, il se dit « d'accord » pour se présenter devant « une justice internationale indépendante », au même titre que « tous les Tchadiens à qui on reproche quelque chose ».
A propos de l'annonce de son expulsion vers Ndjamena, vendredi dernier, sur laquelle le président sénégalais Abdoulaye Wade est finalement revenu 48 heures plus tard, Hissène Habré estime qu'il n'y a pas de doute : il s'agit d'un complot politique visant à son assassinat. Derrière ce complot, dit-il, se trouvent la France et la Libye, pourtant en guerre depuis quatre mois. Il considère que « la France est pleinement dans cette affaire », puisque, dit-il, « les colonialistes et les néo-colonialistes ont la haine tenace ».
A ceux qui voudraient l'extrader ou l'expulser du Sénégal, Hissène Habré lance un message : « Quiconque violerait mon espace, ma maison, pour m'agresser, alors je serais dans mon droit de légitime défense ».