Libye : l’envoyé de l’ONU constate l'impasse du dialogue entre les deux parties

Après cinq mois de conflit en Libye, l’envoyé spécial des Nations unies demande aux deux parties de négocier directement une solution. Elles refusent toujours de se parler et l’ONU constate qu’une issue politique est encore lointaine.

Avec notre correspondant à New York, Karim Lebhour

Depuis quatre mois, le jordanien Abdallah al-Khatib fait la navette entre Tripoli et les rebelles de Benghazi. Son compte rendu devant le Conseil de sécurité a de nouveau été un constat d’impasse : « Les combats s’intensifient, les lignes de front bougent et la situation humanitaire reste grave », a rapporté l’envoyé spécial de l’ONU, mais les deux parties ne se parlent toujours pas.

Abdallah al-Khatib veut que les discussions indirectes par son intermédiaire deviennent des pourparlers directs entre Tripoli et Benghazi. Il propose la formation d’un conseil composé de représentants de toutes les tendances libyennes, de toutes les tribus et de toutes les régions, pour gérer une période de transition.

Mais l’envoyé de l’ONU le reconnaît lui-même : « Nous sommes encore considérablement éloignés d’une solution politique. Le fossé entre les deux parties est toujours très grand ».

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