Avec notre envoyée spéciale à Juba,
Le moment le plus marquant sans conteste a été la montée du drapeau accueilli par les youyou des femmes mais aussi par des larmes des gens qui ont éclaté en sanglots tant l’émotion était forte.
Une fois l’indépendance proclamée, le président Salva Kiir a signé la Constitution et puis l’hymne national a été chanté. Les discours se sont ensuite succédé. Les Etats-Unis ou encore la Grande-Bretagne, les pays de la région comme le Kenya, la Ligue arabe ou encore la Chine ont salué ce jour historique.
Ban Ki-moon, le secrétaire général de l’ONU a toutefois rappelé qu’Abyei, le Sud-Kordofan et du Nil-Bleu étaient des questions urgentes à régler. Omar el-Béchir s’est lui aussi exprimé, saluant le nouveau pays qu’il a reconnu « parce qu’un référendum transparent y a été conduit ». Il a appelé à un partenariat sincère avec le Sud, proposé l’aide, l’expertise de son pays.
Un discours jouant l’apaisement accueilli avec un certain recul parmi certaines personnes dans le public. Si sa venue était très importante pour le futur, il n’en reste pas moins que l’euphorie de la journée ne va pas régler la liste de désaccords que ces deux nouveaux voisins continuent d’avoir pour de nombreux mois.