Avec notre correspondant au Caire, Alexandre Buccianti
Les non lieux prononcés par les tribunaux égyptiens à l’égard de plusieurs anciens ministres de l’ex-président Moubarak ont été mal accueillis par l’opinion publique. Même si l’ancien ministre du Commerce et de l’Industrie Rachid Mohamad Rachid a été condamné à cinq années de prison, ses avocats soulignent que cela est simplement dû au fait qu’il est en fuite.
Toutefois, ces mêmes ex-responsables ont déjà été condamnés à de lourdes peines de prison dans d’autres affaires de corruption et d’abus de pouvoir comme l’ex-ministre des Finances Youssef Boutros Ghali et l’ex-ministre de l’Habitat Ahmad el Maghrabi.
Mais ce qui a surtout provoqué la colère de l’opinion publique est la libération sous caution d’une cinquantaine de policiers à Suez, à Alexandrie et au Caire. Des policiers accusés d’avoir tué des manifestants lors de la révolution du 25 janvier. Une décision qui provoque de violentes manifestations à Suez où les parents des victimes ont coupé la route avec Le Caire jusqu’à l’intervention musclée de l’armée. Une colère qui risque d’éclater à nouveau lors de la grande manifestation prévue ce vendredi sur la place Tahrir au Caire.