Karim Wade brise le silence

Au Sénégal, le fils du président Wade, Karim, revient dans une lettre ouverte sur les accusations qui ont été lancées contre lui. Notamment celles portant sur le projet dit de « dévolution monarchique du pouvoir ». Karim Wade dément l’existence d’un tel projet et demande à être jugé « sur des actes vérifiés ».

Avec notre correspondant à Dakar

Dans une lettre ouverte de deux pages envoyée à différents médias, dont RFI, Karim Wade, fils du président sénégalais Abdoulaye Wade, se présente comme un homme blessé. « Jamais dans l’histoire du Sénégal, écrit-il, un homme public n’a reçu autant de coups, de propos diffamatoires et outrageants. Pourtant, rien ne m’a été donné. »

Le fils du président déplore qu’on se passe automatiquement de sa présomption d’innocence : « Comme tout être humain, explique-t-il, je demande à être entendu, jugé sur des actes vérifiés et donc probants et non sur des rumeurs sans fondement. »

« Le pouvoir ne s’hérite pas »

Dans ce courrier, Karim Wade cherche également à convaincre de son attachement à la démocratie. Il soutient tout d’abord qu’il combat toute idée de dévolution monarchique du pouvoir. « Cette intoxication doit s’arrêter, lance le fils du président. Un tel projet n’a été, n’est et ne sera jamais dans les intentions du président de la République ni dans les miennes. Le pouvoir ne s’hérite pas, il se conquiert par la voix des urnes. »

Karim Wade, enfin, estime qu’il y aura un avant et un après 23 juin 2011, date des manifestations contre la réforme de la Constitution. Il y a même eu, selon lui, dans ces manifestations un message qui « ne peut être ignoré ni par le pouvoir ni par l’opposition ».
 

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