Les tee-shirts affichent le message de colère, « Y’en a marre », mais l’hymne national entonné par les rappeurs du collectif dès les premières minutes de la conférence de presse, pose immédiatement la tonalité du discours.
Les artistes de « Y’en a marre » se présentent en défenseurs de la République responsables. S’ils se sont levés, le 23 juin 2011, c’est parce que la Constitution, selon eux, était menacée.
Pas question de remettre en cause les institutions : pour « Y’en a marre », Abdoulaye Wade doit finir le mandat pour lequel il a été élu. Mais il ne doit pas se représenter en 2012 car, disent les rappeurs, cette candidature ne serait pas constitutionnelle. Thiat, l’un des membres du collectif.
Et « Y’en a marre » annonce qu’il va également continuer à inciter les jeunes à s’inscrire sur les listes électorales. Seul moyen, selon lui, de provoquer un changement en 2012 « Il faut trouver sa carte d’électeur et attendre le moment venu pour se débarrasser de tous ces gens-là » explique Cheikh Fadel Barro, un autre membre du collectif.