Les députés grecs planchent sur le plan d'austérité

La Grèce a vécu ce dimanche 19 juin une nouvelle journée de tensions même si les « indignés » de la place Syntagma était moins nombreux devant le Parlement à Athènes. Ce même jour, les députés ont entamé le débat sur le plan d'austérité pluriannuel. Celui-ci doit durer trois jours à l'issue duquel le Premier ministre Georges Papandréou demandera un vote de confiance.

Avec notre envoyé spécial à Athènes

Il est encore un peu tôt pour avoir les réactions directes des manifestants de la place Syntagma, mais clairement, si j'ai bien compris leur position, ils se fichent éperdument des décisions des ministres des Finances de l’Union européenne.

Pour eux, la question cruciale n’est pas comment payer la dette grecque. Pour eux, la question clé est plutôt : y-a-t-il une dette à payer ? Et leur réponse est claire : non.

La vision des « indignés » est qu’un étroit cercle de personnalités a pu, sans consulter personne, emprunter d’énormes sommes et les consacrer à des projets gigantesques qui n’ont rien à voir avec le bien-être de la population, comme les Jeux Olympiques ou l’armement.

Bien sûr, on peut discuter cette position et avancer des arguments pour la contredire. Les « indignés » estiment que le fait de demander aux simples Grecs de payer une quelconque dette relève d’un toupet inouï. Certes, l’État grec est endetté, mais les manifestants refusent de payer cette dette de leur poche.

Le sujet de contestation n’est pas la dette mais le déficit démocratique qui a permis son existence. Les «indignés » veulent supprimer ce déficit, et il y a fort à parier que, sur ce point, ils seront intransigeants.

Ce dimanche 19 juin, les manifestants étaient moins nombreux que précédemment sur la place Syntagma (place de la Constitution) à Athènes, d'abord parce que contrairement aux week-ends précédents, le temps était très ensoleillé, avec des températures dépassant aisément 30°. Nombre de manifestants potentiels ont pris la direction de la plage.

Beaucoup de gens semblent également se réserver pour la manifestation de mardi soir, quand le Parlement procédera à un vote de confiance au gouvernement.

 

 

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