Même si Essam Charaf a précisé que c’était le citoyen qui parlait et non le Premier ministre, ses propos sont venus renforcer le courant appelant à reporter les élections.
Ce courant qui rassemble aujourd’hui une quarantaine de partis politiques laïcs et de formations libérales issues de la révolution a lancé une vaste campagne intitulée : « La Constitution d’abord ».
Le courant, qui aurait déjà rassemblé trois millions de signatures, estime qu’il faut rédiger une nouvelle Constitution avant les législatives. Un courant auquel s’opposent les islamistes.
Le parti Liberté et justice des Frères musulmans et Nour (lumière) des salafistes estiment, en effet, que le référendum de mars où le « oui » l’a emporté à 77% a tranché en faveur des législatives d’abord.
Selon ce référendum c’est le Parlement et le Sénat qui choisiront cent personnes chargées de rédiger la nouvelle Constitution. Or le courant islamiste, qui part largement favori pour ces élections, réclame déjà un renforcement des références à l’islam dans la nouvelle Constitution.
Pour l’instant le Conseil suprême des forces armées ne s’est pas prononcé. Il a simplement indiqué que les élections auront lieu à la date prévue en septembre si les conditions sécuritaires le permettent.