Selon une source proche de l'enquête, c'est grâce à des informations recueillies en fin de semaine dernière que le convoi a pu être intercepté au nord d'Arlit. En réalité, deux 4X4 ont été signalés à Sébah, au sud de la Libye, avec un chargement d'explosifs. Ces deux véhicules sont entrés au Niger via l'Algérie et ont été rejoints par un troisième véhicule sur le territoire nigérien.
Dimanche, une patrouille nigérienne en alerte a réussi à neutraliser un des trois véhicules au nord d'Arlit, tuant le seul occupant : le chauffeur, un Arabe. La cargaison est imposante : des explosifs utilisés généralement par des terroristes, des détonateurs, ainsi que de l'argent et des documents. Les militaires nigériens se sont alors mis en chasse des deux autres véhicules localisés un temps au sud d'Arlit.
Selon nos informations, les deux derniers véhicules seraient ce mercredi soir neutralisés. Le premier l’a été ce matin à une quarantaine de kilomètres d'Agadez. Le dernier aurait été retrouvé abandonné prés d'Ingal, à l'ouest d'Agadez. Qui sont les auteurs de ce trafic ? Quel est le contenu complet de ce convoi ? A qui étaient destinés ces explosifs ? L'enquête continue et les questions restent nombreuses. La piste d'Aqmi est privilégiée. Cette opération est en tout cas la première prise de matériel sensible en provenance de Libye depuis le début du conflit et la preuve du danger que représente la poudrière libyenne.