L’opposition burkinabè avait conditionné sa participation au Conseil consultatif sous les réformes politiques, réformes qui se résument pour le commun des Burkinabè à la modification de l’article 37 de la Constitution, qui limite actuellement à deux le nombre de mandats pour tout président élu.
« Oui pour participer, mais à condition que l’article 37 de la Constitution ne figure pas à l’ordre du jour », avait répondu le mois dernier Maître Bénéwendé Sankara. Aujourd’hui, c’est une coalition des organisations de la société civile, qui récuse en des termes durs, le format de ce Conseil consultatif.
Ces organisations qui sont parmi les plus représentatives du pays, dénoncent en effet « un dialogue téléguidé, un dialogue biaisé, bancal et sans lendemain », selon leurs propres termes. « Nos organisations ne sauraient cautionner ce qui ressemble par avance à une mascarade », déclarent-t-elles.
La coalition exhorte le président Blaise Compaoré, le gouvernement « à prendre la vraie mesure de la soif de changement, pour asseoir un réel dialogue inclusif et participatif ». Elle appelle plutôt à la tenue des Etats généraux de la démocratie burkinabè.