Une lettre de 9 pages. Voilà ce qu'ont envoyé, dès lundi 6 juin 2011, les avocats de Dominique Strauss-Kahn au procureur Cyrus Vance. Dans cette missive, ils listent toute une série de demandes. Ils souhaitent par exemple avoir accès à l'ensemble des preuves matérielles rassemblées dans la chambre d'hôtel.
Les défenseurs de DSK demandent aussi qu'on leur fournisse les éléments sur les témoins que compte présenter l'accusation. Parmi ces témoins, l'accusatrice elle-même bien évidemment. Les avocats de l'ancien chef du FMI veulent savoir si elle réside en situation régulière aux Etats-Unis, si elle est sujette à des troubles émotifs ou si elle a des dépendances à l'alcool ou à la drogue.
En face, l'équipe du procureur n'a pas l'obligation de répondre à toutes ces demandes. Elle va communiquer la liste des pièces qu'elle est prête à transmettre. Si ce n'est pas assez, selon la défense, c'est le juge qui tranchera ce qui doit être échangé ou non.
Une autre bataille a également commencé : celle sur les effets personnels de DSK. Ses téléphones portables ont été saisis après son arrestation. La défense exige que l'accusation n'ait pas accès à ces données. Certains messages sont « délicats et confidentiels », soutiennent ses avocats.