Dés le début du conflit interne libyen, le gouvernement s’est cantonné dans une position qui fonde l’action diplomatique algérienne depuis l’indépendance, à savoir « la non-ingérence dans les affaires des autres ». Alger s’est également impliqué dans le processus de médiation de l’Union africaine pour contribuer à ramener à la raison les deux belligérants. En vain.
Il reste que pour Alger, c’est la reconnaissance des Etats qui prévaut sur celle des régimes, d’où le fait que Tripoli a toujours son ambassade ouverte à Alger et vice versa. Cela n’empêche pas le gel des avoirs libyens en Algérie et des contacts avec le Conseil
national de transition qui mène la rébellion.
Ces faits montrent que dans ce dossier libyen, du coté algérien, le pragmatisme fait son chemin. Il reste que personne ne sait comment évoluera la situation. Une seule certitude, Alger a renforcé son dispositif militaire le long des 900 km de frontières car ce conflit a potentiellement aggravé l’insécurité dans le Sahel et c’est une des préoccupations des autorités algériennes.