Avec notre correspondant à Alger
Les clients d’Algérie Poste sont exaspérés par cette situation. Elle empêche des milliers de personnes d’accéder à leur compte courant postal ou de percevoir leurs pensions aux guichets. Cette grève, suivie notamment dans la capitale, a été déclenchée à l’insu du syndicat d’entreprise affilié à la centrale UGTA (Union générale des travailleurs algériens).
Les grévistes réclament l’application d’un accord salarial conclu le 12 avril dernier. Ils demandent également les mêmes avantages que ceux attribués aux salariés d’Algérie Télécom. En même temps, certains contestataires qui désapprouvent l’attitude de leur syndicat historique, l’UGTA, ne cachent pas leur intention de créer un syndicat autonome. Pour appuyer leurs revendications socioprofessionnelles, les grévistes affirment poursuivre leur mouvement jusqu’au 24 juin, date à laquelle ils estiment qu’une solution sera trouvée.
Pour le moment, seule une partie des 28 000 employés des 48 départements du pays suivent ce mouvement. Rien n’indique qu’une reprise du travail survienne rapidement. Les contestataires déplorent qu’aucun dialogue sérieux n’ait pu être engagé jusqu’à présent avec l’administration des Postes.