Le mot d’ordre de la manifestation de ce dimanche est de dire «non à la répression». Les coups de matraques des dernières semaines et la mort d’un jeune homme jeudi, après qu'il ait été tabassé pendant une manifestation dimanche dernier à Safi, ont choqué. Samedi 4 juin, plusieurs centaines de personnes ont transformé les obsèques du garçon en manifestation. «Nous voulons l’ouverture d’une enquête» proclamaient certaines banderoles, ou encore «on ne lâchera pas ! ».
Ce dimanche, le Mouvement du 20 février a appelé tout le pays à manifester. Dans une dizaine de villes des groupes ont annoncé leur intention de battre le pavé. La marche pourra-t-elle avoir lieu ? C’est «la» question que tout le monde se pose. A Rabat par exemple, les militants ont reçu des interdictions de manifester sans qu’ils aient déposé préalablement une demande d’autorisation.
D’ailleurs, aucune autorisation n’a été demandée. Les militants du 20 février avancent que manifester est un droit et que la marche sera pacifique. Dès samedi soir plusieurs fourgons des forces anti-émeutes étaient déjà pré-positionnés dans la capitale.