A Casablanca, le rassemblement aura été de très courte durée. Vingt minutes à peine
après que les premières personnes se soient retrouvées dans un quartier populaire de la capitale économique, la police a dispersé, Coups de matraque, course poursuite dans les rues adjacentes. Des centaines de jeunes ont fui pour tenter de se rassembler ailleurs. Impossible. A chaque fois les forces anti-émeute étaient là pour tout empêcher.
Au final, selon le Mouvement du 20 février, organisateur de ces manifestations, quinze personnes ont été blessées et quatorze arrêtées, à Casablanca. Même scénario à Agadir, Tanger ou encore Rabat où quatorze personnes auraient été arrêtées aussi.
Quatre mois après le début des manifestations pacifiques pour plus de démocratie, voilà deux semaines que les autorités répriment tout rassemblement. Dimanche dernier, six personnes avaient été hospitalisées. Est-ce le signe que la récré est terminée ? C’est ce que craignent les manifestants.
Dans un mois, le roi Mohammed VI doit se prononcer sur des propositions de réforme de la Constitution. C’est là sa principale promesse de démocratisation du régime. Une réforme que tous les manifestants craignent désormais qu’elle ne soit qu’un simple lefting de façade.