Le rassemblement à Casablanca se déroule de façon pacifique. Les Marocains ont commencé à défiler en fin de matinée. Ils ne sont pas loin de neuf mille à avoir répondu à l’appel, un peu moins qu’il y a un mois. Il y a beaucoup de familles et de jeunes qui manifestent aux cris de « Tous ensemble pour une nouvelle Constitution » ou encore « Le peuple veut la liberté et la transparence ».
Aujourd’hui, la priorité c’est clairement de maintenir la pression sur le pouvoir, d’utiliser la rue comme contre-pouvoir pour dire « on est là et on veut êtes sûrs que les réformes promises soient réalisées » car le roi Mohamed VI a fait un certain nombre de promesses début mars parmi lesquelles celle de réformer la Constitution, mais aussi d’accorder plus d’indépendance à la justice et plus de pouvoir aux institutions élues. Les manifestants veulent montrer qu’ils sont là pour être sûrs que ces promesses soient tenues et qu’on aille véritablement vers une monarchie parlementaire.
Il s’agit aussi d’insister sur la corruption. C’est un mot d’ordre important. Les manifestants attendent toujours des mesures fortes du pouvoir pour sanctionner un certain nombre d’hommes politiques qui auraient profité de leur proximité avec le pouvoir pour s’enrichir. Et beaucoup de banderoles les montrent avec des photos notamment de conseillers du roi et la mention « dégage ! » qui figure juste à côté.
D'autres manifestations sont prévues plus tard dans la journée, à partir de 16h00, heure locale, dans d'autres villes comme Rabat et Fès (centre), à l'appel du Mouvement « Jeunes du 20 février » qui revendique des changements politiques et sociaux au Maroc.