Les organisateurs avaient peur des chaises vides, que les membres ne viennent pas pour des raisons de sécurité. Mais les militants étaient plus nombreux que prévus et les éclats de voix, audibles depuis l’extérieur de la salle, en disaient long sur la vigueur des débats.
Alors participera ou participera pas ? Le président par intérim du FPI, Mamadou Koulibaly, qui lui-même n’est pas favorable à l’idée d’un gouvernement d’union, a résumé la position de la majorité : d’accord pour une participation si le parti était officiellement contacté mais à plusieurs conditions notamment la libération des barons du FPI, incarcérés ou en résidence surveillée : son président Pascal Affi Nguessan, son premier vice-président Abou Drahamane Sangaré, sa deuxième vice-présidente Simone Gbagbo et aussi et surtout, son candidat Laurent Gbagbo.
Le comité central a aussi soulevé plusieurs questions : comment la sécurité sera-t-elle gérée à l’avenir ? Comment sera construite la nouvelle armée ? La Commission électorale indépendante est-elle encore valable ? La liste électorale est-elle encore valide pour les scrutins à venir ? Toutes ces questions devront être réglées avant une éventuelle entrée au gouvernement. La direction provisoire du parti va continuer à en discuter. De toutes façons pour Mamadou Koulibaly, il n’y a pas d’urgence. Le FPI n’est pas pressé.