La nouveauté sera la rentrée très probable de membres de Front populaire ivoirien (FPI) dans le gouvernement. Le problème c’est que presque tous les anciens combattants de Laurent Gbagbo sont en fuite ou en prison. Il reste tout de même quelques cadres en liberté comme le secrétaire général du FPI, Miaka Ouréto et les quatre autres personnalités du FPI qui ont fait le voyage du Yamoussoukro samedi dernier pour l’investiture d’Alassane Ouattara.
Selon une bonne source, trois de ces cinq hommes ont de bonnes chances de devenir ministre. Mamadou Koulibaly, lui, il resterait à la présidence de l’Assemblée nationale.
Autre entrée dans le futur gouvernement ivoirien, celle de membres de Forces nouvelles. On ne sait pas bien mais pour l’instant à part leur chef, Guillaume Soro, ils n’y sont pas.
De leur côté les quatre partis du RHDP (Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix) à commencer par le RDR d’Alassane Ouattara et le PDCI d'Henri Konan Bédié entendent bien conserver le même nombre de portefeuilles.
Vous l’avez compris : on va passer d’un cabinet de guerre d’une douzaine de personnes à un bon gros gouvernement de quelques 25 membres. C’est le retour aux vieilles habitudes.
Dans quelques jours qui viennent le président Ouattara sera à l’étranger. D’abord en France, pour le G8 de Deauville puis au Nigeria pour l’investiture du Goodluck Jonathan et enfin au Togo pour un sommet de l'UEMOA.
Le nouveau gouvernement ne sera pas formé avant son retour donc sans doute pas avant les premiers jours du mois de juin.