Les consultations seront menées par le deuxième personnage de l’Etat, le président du Sénat, Abdelkader Bensalah, un homme discrédité aux yeux de beaucoup d’Algériens. Il sera assisté de deux conseillers d’Abdelaziz Bouteflika, un militaire et un islamiste. Un attelage qui a donc toute la confiance donc du chef de l’Etat, mais qui laisse peu de place à l’ouverture, c’est ce que disent déjà ceux qui refusent de s’associer à la démarche.
C’est le cas du Front des forces socialistes (FFS) qui évoque une mascarade et du RCD (le Rassemblement pour la culture et la démocratie). Saïd Sadi, son président, parle de « simulacre d’invitation au dialogue ».
Les acteurs qui ont manifesté ces dernières semaines, notamment ceux de la Coordination pour le changement et la démocratie, seront-ils invités ? On ne sait pas encore et « le risque, c’est de voir le pouvoir dialoguer avec lui-même », écrit le quotidien El-Watan.
Dans le camp de la majorité présidentielle, on se dit en tout cas fin prêt pour ce nouveau pas vers le changement. A la fin des consultations, le président devrait nommer une commission chargée d’examiner les résultats et d’élaborer la nouvelle Constitution. En bout de course, probablement à l’automne, les parlementaires et la population se prononceront par référendum.