Les FRCI patrouillent toujours dans les rues de la capitale économique ivoirienne, même si on les voit moins qu'il y a quelque cinq semaines, au lendemain de la chute de Laurent Gbagbo, selon les habitants joints à Abidjan.
Pendant la crise postélectorale, des milliers de jeunes ayant voté pour Alassane Ouattara ont rejoint les rangs des Forces armées des forces nouvelles, l'ex-rébellion devenue Forces Républicaines de Côte d'Ivoire. Leurs effectifs restent inconnus aujourd'hui. L'objectif de l'opération en cours est donc de connaître notamment le nombre de militaires qui doivent regagner les casernes et le nombre de ceux qui dépendront du PNRRC, le Programme national de réinsertion et de réhabilitation communautaire, un cadre défini par l'accord politique de Ouagadougou de mars 2007.
Une identification par étape
Cette identification commence à Abidjan. Viendra ensuite le tour des autres villes du pays. Mais les Ivoiriens verront encore les FRCI patrouiller dans les rues pendant quelques semaines, peut-être même quelques mois.
Leur retour dans les casernes dépend aussi de la reprise d'activité de la gendarmerie et de la police, à qui revient le rôle d'assurer la sécurité intérieure et la gestion de la vie d'une cité, comme recevoir des plaintes ou encore régler la circulation. Or gendarmes et policiers n'ont pas véritablement recommencé leur travail. Les effectifs manquent. L'appel des nouvelles autorités ivoiriennes à ceux qui avaient fui l'avancée des Forces pro-Ouattara de reprendre leur place n'a pas encore été entendu.
Ecoutez les explications de Daniel Ouattara, coordinateur du Programme national de réinsertion et de réhabilitation communautaire :