Au Burkina Faso, Ouattara remercie Compaoré pour son soutien lors de la crise ivoirienne

Deuxième sortie de Côte d'Ivoire pour le président Alassane Ouattara depuis sa prestation de serment le 6 mai 2011. Il a rendu visite, lundi 16 mai, à son homologue burkinabè, à Ouagadougou. Le numéro un ivoirien a voulu remercier Blaise Compaoré pour le rôle qu'il a joué comme médiateur. La « première priorité » des nouvelles autorités de Côte d'Ivoire est de réconcilier « toutes les populations » qui y vivent, a déclaré à Ouagadougou Alassane Ouattara, dont le pays accueille plus de trois millions de Burkinabè. A son arrivée, il avait été accueilli par des centaines d'Ivoiriens en liesse. Il avait alors affirmé qu'il n'était « pas fier » d'un « certain nombre de malentendus et de mauvais traitements » dont des étrangers ont été l'objet durant la crise postélectorale.

Avant le premier tour de l'élection présidentielle ivoirienne fin novembre dernier, le président burkinabè a été en première ligne pendant trois ans. Après la signature de l'accord politique global de Ouagadougou, le processus conduisant à l'élection a plusieurs fois failli exploser. A chaque fois, le médiateur Blaise Compaoré a été là.

Lors de la visite d'une journée effectuée ce lundi au Burkina Faso, Alassane Ouattara a tenu à remercier publiquement le président du Faso à propos du rôle joué par Blaise Compaoré pour que l'élection présidentielle puisse se tenir, au bout de six reports. Le chef de l'Etat ivoirien a dit être allé saluer son homologue pour sa contribution et surtout pour sa grande patience, précisant être bien placé, avec l'ancien président Henri Konan Bédié et le Premier ministre Guillaume Soro, pour savoir que la médiation n'a pas été une tâche facile.

Près de cinq semaines après l'arrestation de Laurent Gbagbo, les deux hommes sont revenus sur la façon dont la crise postélectorale ivoirienne s'est terminée. Ils ont félicité le « professionnalisme » des forces de l'Onuci et de la Force française Licorne. Leur intervention, décriée par le camp de Laurent Gbagbo, a été décisive dans la fin de la crise postélectorale.

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